Archives de catégorie : Guillier

Laurent Soulan, éditeur.

Une fois n’est pas coutume, nous nous intéressons aujourd’hui à un éditeur extrêmement sélectif. Nous avons déjà eu l’occasion de rencontrer des éditeurs régionaux très prolifiques dont l’établissement de la cartoliste s’apparentait au remplissage d’un tonneau sans fond. Celui-là est tout le contraire et nos recherches pour trouver une seconde carte après la première que nous avons découverte se sont montrées désespérément vaines.

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’en existerait pas d’autres. Mais pour l’instant, à notre connaissance, sa production ne concernerait qu’une carte unique. D’où d’ailleurs l’intérêt de la dite carte.

Laurent Soulan tenait le commerce d’objets de piété établi au pied du clocher de Notre-Dame, sur la droite en sortant de l’église. Cet établissement a dû perdurer jusque dans les années 1960.

Entête
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Dans un annuaire de 1897, il est déjà au nom de Laurent Soulan. Dans deux autres de 1903 et 1904, il est à celui d’une Mademoiselle Marie Séré. Enfin dans un annuaire de 1910, il revient au nom de Laurent Soulan. Sans doute aura-t-il été exploité plus en commun qu’alternativement par cette demoiselle et notre éditeur de cartes postales.Il semble, mais rien n’est sûr, que ce ne soit qu’à cette époque qu’il ait porté l’enseigne : « A Saint-Antoine de Padoue ».

Il s’y vendait des articles religieux et de fantaisie, des Christs, des bénitiers, des statuettes, des cierges et des bougies mais aussi de la papeterie, comme en témoigne le papier à en-tête de Laurent Soulan. Lequel avait bien sûr pour spécialité, la médaille de Notre-Dame d’Arcachon qu’il avait présentée à un salon, sans doute en 1890. Et ce n’est pas parce qu’il « faisait » dans les objets de piété que notre éditeur n’était pas sinon dur, du moins rigoureux en affaire. C’est lui-même qui décidait de la durée du crédit que les fournisseurs devaient lui consentir et il n’était pas question pour lui d’accepter des commandes livrées avec retard.

Nous pouvons en juger au travers de l’un de ses courriers :

Lettre
Lettre (Cliquez pour agrandir l'image)

« Messieurs Ouvry et Tissier ,

Je m’empresse de répondre à votre honorée que je viens de recevoir et qui m’étonne beaucoup. J’avais demandé cette commande pour l’avoir pour la 1ère communion, fin avril et j’avais dit à votre voyageur que d’après le montant je vous fixerai la date de la traite. Mais ne pouvant attendre si longtemps, veuillez annuler la commande. Je serais obligé de me fournir ailleurs. »

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L’Ecole Saint-Elme

L’École Saint-Elme, fondée par des pères dominicains à la fin des années 1860, a fait l’objet de très nombreuses cartes postales publiées par les principaux éditeurs. Les deux séries de cartes que nous vous présentons ci dessous ont cependant ceci de particulier qu’elles ont été selon toute vraisemblance éditées par l’Ecole elle même et vendues à son profit.

La première est signée par le photographe R. Renaudeau qui avait racheté, en 1897 à Louis Boulé, le studio situé au 278 boulevard de la Plage et créé par Emmanuel Bouillier. Ce dernier s’était d’abord installé en 1874 à l’enseigne de la « Photographie du Chalet » au coin du cours Sainte-Anne et de la rue du Casino avant de déménager, pour laisser la place à une pharmacie, sur le boulevard de la Plage où son gendre A. Bois-Guillot lui avait succédé à partir de 1889.

Pierre Bardou dans son ouvrage Photographes en Gironde écrit que l’établissement de R. Renaudeau était une « maison très réputée où l’on fait cohabiter photographie d’art et travaux pour amateurs. »

C’est auprès de ce professionnel que Léo Neveu aurait fait son apprentissage.

Arrivé à Arcachon au moment de l’apparition de la carte postale, R. Renaudeau ne s’en fera pas éditeur contrairement à ses concurrents. Il se contentera de fournir des clichés en exigeant que son nom soit mentionné sur le document.

Il existe d’autres séries consacrées à cette école, mais celle-ci est probablement la plus ancienne pour être apparue dès 1899 (à dos non-divisé) et la plus prestigieuse. Elle est aussi la plus rare. Sa diffusion aura sans doute été confidentielle pour n’avoir pas été commercialisée au travers du réseau habituel des commerçants locaux, mais plutôt réservée aux élèves, à leurs parents et à leurs relations.

La seconde série est signée au verso « Phototypie A. Breger frères, 9 rue Thenard Paris. » et présente de grandes similitudes avec les clichés de Renaudeau: même excellente qualité d’impression des cartes sur du beau papier, même type de cliché (nuage pour Renaudeau, grand nuage pour Breger), même sujet (promenade en bateau, groupe du rosaire etc…).

La seule différence notable entre ces deux séries tient à la forme de la légende. Chez Renaudeau, on relève deux types de légendes selon que le mot Saint est élidé ou non : École Saint-Elme (Arcachon) ou École St-Elme (Arcachon). La légende elle même est toujours séparée de la localisation, et elle est écrite en minuscules. Chez Breger, la ville Arcachon est entre tirets ( et non plus entre parenthèses), la légende est dans la continuité de la localisation et en majuscules.

Promenade en bateau
Promenade en bateau: une Renaudeau

Promenade en bateau. Une Breger
Promenade en bateau. Une Breger

La taille des nuages suggère que la série de Renaudeau est plus ancienne que celle de Breger, mais les similitudes entre les clichés suggère aussi que Breger s’est fourni auprès de Renaudeau quand cet éditeur parisien a reçu la commande de l’école.

Télécharger la cartoliste de “Saint-Elme”, mise à jour le 5 novembre 2012

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PL

Voici un nouvel éditeur mystérieux sur lequel nous ne sommes toujours pas parvenus à mettre un nom. C’est un précurseur à la production sympathique mais très limitée et qui semble pour l’essentiel avoir voyagé durant l’année 1905. Ses clichés sont tous originaux, cela ne veut pas dire qu’ils soient plus élégants que ceux de ses concurrents, mais tout simplement qu’ils n’ont jamais été repris dans aucune réédition, ni par cet éditeur, ni par un autre.

Pour une fois, en collectionnant les cartes de cet éditeur, l’amateur sera sûr de ne rassembler que des pièces du tirage initial.

Plusieurs plans au bord de l’eau ont manifestement été pris le même jour dans un laps de temps limité. Ce qui peut laisser croire, compte tenu de sa modicité, que l’ensemble de la production s’appuierait sur des prises de vues toutes effectuées le même jour. Comme si notre éditeur mystérieux avait voulu respecter la règle des trois unités chère à notre théâtre classique : unité d’action, unité de temps, unité de lieu.

Cette particularité n’est sans doute pas étrangère au charme qui se dégage de ces cartes injustement dédaignées de nombreux collectionneurs.

Elles sont reconnaissables à leur légende qui débute par ARCACHON. toujours imprimé dans la même typogra-phie. Elles possèdent une marge soit inférieure soit verticale à droite.

Villa Alexandre Dumas (Ville d'Hiver)
Villa Alexandre Dumas (Ville d'Hiver)

Certaines d’entre elles, celles à marge à droite, ont la particularité de présenter une légende verticale qui est plus difficile à lire. Sans doute la conséquence d’une contrainte technique plus qu’un choix délibéré. Cela permet un aspect similaire que le cliché soit à format horizontal ou vertical. Il nous faut toutefois remarquer ne connaître pour l’instant de cet éditeur seulement trois cartes à format vertical : ARCACHON. Statue de Brémontier (ville d’hiver), ARCACHON. Villa Algérienne (La Chapelle) et ARCACHON. Villa Algérienne (Intérieur de la Chapelle).
Elles semblent encore plus rares que celles à format horizontal, surtout la troisième qui est la seule représentation de l’intérieur de ce bien étonnant oratoire.

Les dos de ces cartes, bien sûr non-divisés, ont une présentation elle aussi particulière. La plupart, mais pas tous, portent dans le coin inférieur gauche les énigmatiques initiales : PL. dans la même typographie que le ARCACHON de la légende imprimée au recto.

Verso d'une carte de P. L.
Verso d'une carte de P. L.

Cet éditeur est-il Arcachonnais ? Parviendra-t-on à l’identifier ?

Cartoliste de PL mise à jour le 17 novembre 2011

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Guillier – Bassin d’Arcachon

La production cartographique d’Henry Guillier (1847-1912) s’étend de 1899 à 1912. Sa veuve a repris ensuite l’édition jusqu’à son propre décès en 1922 d’où certains clichés signés “Vve Guillier”. Ses deux fils, Maurice et Emmanuel, reprirent la suite sous la signature “Guillier Frères”. Cette entreprise s’arrêta en 1934 avec la mort de Maurice.
A partir de 1900-1901, Henry Guillier a numéroté la plupart de ses clichés. Ces cartes numérotées constituent ce qui est communément appelé “la grande liste”.
Le dernier numéro connu est le 15010. A noter toutefois qu’aucune carte ayant un numéro compris entre 13038 et 15000 n’est arrivée jusqu’à nous. Cela nous conduit à penser que le dernier numéro est situé dans les 13000 et qu’il s’agit d’une erreur en ce qui concerne les cartes portant un numéro supérieur à 15000.
Ces précisions sur la numérotation sont l’occasion de démentir une fausse information qui circule parmi les collectionneurs : le chiffre des milliers ne correspond pas à l’année de production de la carte. En effet, certains ont pu penser que les cartes numérotées de 1 à 999 ont été produites en 1900, celles numérotées de 1000 à 1999, en 1901, etc. Un rapide examen de la grande liste montre que ce n’est clairement pas le cas.

Le magasin de Guillier à Libourne
Le magasin de Guillier à Libourne

La cartoliste d’Henry Guillier qui suit est basée principalement sur la liste dressée par Bernard Ducasse et Georges Monloubou et informatisée par Eric Dubois.

Cette liste a été confectionnée par leurs auteurs à partir du dépouillement de leur propre collection (celle de Georges Monloubou se trouve depuis 1992 à la médiathèque de Libourne). Ce dépouillement a été ensuite complété par les listes transmises par de nombreux collectionneurs qui ne peuvent pas être tous cités ici. Qu’ils en soient néanmoins remerciés.

Eric Dubois a complété ce travail colossal en ajoutant ou corrigeant lors de la saisie informatique de très nombreuses cartes, fruit de ses recherches menées sur les sites Internet eBay et Delcampe et également du dépouillement des collections Billetorte, Caule,  Courtaigne,  Daurelle,  Dupuyoo,  Lahaye,  Potin,  Toulet. Depuis la mise en ligne, MM. Ardouin, Bachelet, Chalvet et Clément ont apporté des précisions. Que toutes ces personnes soient ici remerciées.

A noter que certains intitulés peuvent différer de ce qui est sur la carte notamment dans la mise en forme comme par exemple “St” au lieu de “Saint”, les majuscules, les traits d’union, etc. Certaines fautes d’orthographe ont également été corrigées. De même, si une même carte a eu plusieurs éditeurs, elle n’apparaît qu’une seule fois dans notre liste. Aux informations présentes sur la carte nous avons ajouté le numéro de département et également des précisions sur le lieu afin de faciliter les recherches dans la liste.

Si vous constatez une erreur manifeste ou si vous souhaitez compléter cette liste, merci d’envoyer un mèl avec les informations correspondantes. Les corrections ou ajouts nécessaires seront opérés et vous serez cités comme source. Dans le cas où vous voudriez ajouter une carte non-présente dans la liste, merci de joindre un scan.

Deux précisions pour terminer. D’une part, les cartes non numérotées ne sont pas répertoriées. .

D’autre part, le statut d’une série réalisée à l’occasion du Congrès de la presse est incertain. Dans l’état des éléments à notre disposition, il est en effet impossible de dire si cette série fait véritablement partie de la grande liste ou pas. Les cartes concernées ne sont donc pas listées ici.

Vu l’ampleur du travail déja accompli, la gestion de ces cartolistes est du ressort exclusif d’Eric Dubois. Les commentaires que vous pourrez envoyer lui seront directement adressés pour traitement.

Cartoliste des carte publiées par Henry Guillier sur les communes du Bassin d’Arcachon. Quelques belles cartes du bassin signées Henry Guillier :

L'usine Levesque à Gujan-Mestras
Le facteur landais à Cazaux

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