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Lafont

Raoul Lafont, un maître.
Un site consacré aux éditeurs de cartes postales anciennes ayant travaillé à Arcachon ne serait pas sérieux s’il ne traitait pas de Raoul Lafont.
C’est sans doute à la fois, le plus talentueux, avec son jeune complice Léo Neveu, et le plus mystérieux. Nous ne savons ni où ni quand il est né comme nous ne savons ni où ni quand il est mort. Tout reste pratiquement à faire pour le découvrir.
Ce que nous savons par contre, c’est qu’il aurait commencé à photographier à Arcachon aux alentours de 1903 et qu’il aurait cessé toute activité après la première guerre mondiale, vers 1920. Mais tout cela a encore besoin d’être dument confirmé.
Il est toutefois indéniable qu’il se soit d’abord installé au Moulleau avant de « monter » à Arcachon pour ensuite émigrer à Audenge.
Sa production est très prolifique et sa signature a varié avec les époques :

L. Neveu – R. Lafont, phot., Arcachon
Raoul Lafont, phot. Le Moulleau par Arcachon
Raoul Lafont, photo. Au Moulleau par Arcachon.
Au Moulleau par Arcachon
R. Lafont, phot.
R. Lafont, phot., Moulleau Arcachon
Photo R. Lafont, Arcachon
Edit. R. Lafont, phot.
Raoul Lafont photo
Lafont, phot. Arcachon
R. Lafont, phot., Arcachon
R. Lafont, phot., Arcachon-Audenge
R. Lafont, photo., Audenge

Photo R. Lafont,
Photo R. Lafont
Arc. Photo-Lafont

Nous avons essayé de les classer par ordre chronologique mais cet ordre s’appuie plus sur le bon sens que sur des éléments vérifiés. Sans doute faudra-t-il le modifier en fonction de découvertes nouvelles.
Nous l’imaginons arriver à Arcachon en 1903, à peine quinquagénaire et se mettre à photographier aidé d’une arpète, Léo Neveu, alors seulement âgé de 23 ans. Il faut en effet parcourir la ville à la recherche des vues caractéristiques, transporter la chambre noire, le trépied, les plaques. Installer le tout, le démonter et recommencer à chaque prise de vue différente. Tout cela était plus aisé à deux que pour un seul homme.
Une fois les clichés accumulés, nos deux photographes vont entreprendre de les vendre à des clients potentiels qui pourront en faire des cartes postales, très à la mode à l’époque. Ils vont d’abord en vendre 11 ou 12 à un nouvel épicier qui vient de s’installer cours Sainte-Anne, Jacob Garson. Celui-ci sera très satisfait de son achat, ses cartes postales rencontrant un franc succès. Il procèdera très vite à un nouvel achat, mais cette fois pour 80 clichés d’un seul coup. A ce moment-là, Ewald Heyl qui vient de succéder à Clément Sourbé à la tête de l’épicerie Aux Couleurs Nationales, sise 230, boulevard de la Plage, ne veut pas être en reste et fait auprès de nos deux photographes l’acquisition de 27 ou 28 clichés. Pour en faire des cartes postales comme son concurrent.
Dans les clichés qui leur restaient et pour lesquels ils ne parvenaient pas à trouver d’autres clients, le marché commençant à se saturer, nos deux photographes feront une sélection qu’ils éditeront sous leurs deux noms.
C’est la première signature de Raoul Lafont, laquelle ne permet pas vraiment de savoir ce qui est propre à Raoul Lafont et ce qui l’est à Léo Neveu.

Bien sûr, tout cela ne reste qu’une hypothèse et comme toute hypothèse, il nous faudra la confirmer sinon l’infirmer. Mais elle est loin d’être improbable. Il y a pour elle la concordance des dates, l’assurance que Lafont et Neveu ont travaillé ensemble mais surtout, cette patte très particulière et très élégante qui se retrouve tant sur la production de J. Garson que sur celle d’Ewald Heyl et que sur celle encore de nos deux photographes réunis.

Petits métiers de la rue
Petits métiers de la rue

Retour de Promenade
Retour de Promenade

Cartoliste de Raoul Lafont, édition du 10 juin 2010

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Edition J. Garson, Arcachon.

Cartoliste établie par Jean Pierre Ardoin Saint Amand mise à jour le 5 mai 2009

1) Les différents types des cartes postales Garson. La production de cartes postales de Jacob Garson se répartit sur quatre types techniques différents qu’il va utiliser successivement sans qu’ils ne se recoupent jamais. Ce qui, en simplifiant le problème, est une chance pour nous. Type 1 : Concerne les 11 ou 12 premières cartes. Utilisé de septembre 1903 à avril 1904. Il correspond aux cartes en circulation avant l’arrêt ministériel du 18 novembre 1903. Le dos est non divisé.

Dos

Sur le recto l’éditeur est mentionné : Edition J. G., Arcachon Et la légende s’écrit : ARCACHON – La Halle des Marchands « A » d’Arcachon en grande majuscule suivi du reste du toponyme en petite majuscule. Légende type 1 Type 2 : Appliqué pour 80 nouvelles cartes différentes et répondant aux stipulations de l’arrêté ministériel du 18 novembre 1903. Le dos est maintenant divisé. Utilisé du 1er mai 1904 à la fin juin de la même année.

Dis type 2

Sur le recto l’éditeur est mentionné : Edition J. Garson, Arcachon Et la légende, sans changement, s’écrit toujours : ARCACHON – Plage du Moulleau « A » d’Arcachon en grande majuscule suivi du reste du toponyme en petite majuscule. Légende type 2 Type 3 : Ces cartes respectent maintenant les nouvelles recommandations de l’arrêté ministériel du 1er mai 1904. L’avis porté au dos est modifié. Elles seront commercialisées à partir du mois de juillet 1904 et très certainement jusqu’à l’arrêt de l’activité de leur éditeur. Dos type 3 Au recto, la mention de celui-ci ne change pas, mais dans une taille de police légèrement supérieure : Edition J. Garson, Arcachon Par contre, le titre de la légende est entièrement en grande majuscule. Par exemple : ARCACHON – Vue prise du Casino Légende type 3 Type 4 : Ces cartes apparaissent sporadiquement après 1912 alors que Jacob Garson avait dû céder son établissement arcachonnais. Elles sont sans doute le résultat d’une nouvelle tentative de son successeur. La mention d’éditeur disparaît totalement. La légende, bien que dans une police et une taille de police identiques à celles du type 3, s’étend un peu plus que dans ce type précédent. Il paraît à peu près sûr que ce type n’ait pas été appliqué à l’ensemble de la production précédente. Quand ce type 4 concerne la reprise de cartes du type 1, la légende perd sa numérotation. Il existe deux variantes répertoriées de ce type : Type 4a : Le dos reprend l’ensemble des informations mentionnées dans le type 3 mais dans une autre typographie. Type 4b : Le dos ne comporte plus d’avis et les titres en en-tête des colonnes sont simplifiés. La très grande majorité de la production de Jacob Garson est sous le format horizontal dit « paysage » mais comprend une douzaine de cartes verticales dites « portrait ». Le type 2 voit quelques cartes colorisées, mais suivant un procédé très grossier qui dévalorise la carte plutôt que de lui apporter un plus, contrairement à ce que l’on peut voir chez les autres éditeurs. Nous avons rencontré également, dans les différents types, des exemplaires de cartes qui présentaient des particularités nécessitant la création d’une référence spécifique.

Vous pouvez importer l’étude complète en cliquant sur ce lien : Cartoliste Garson (Mise à jour du 24/08/2009)

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