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Kunzli, Staerck

Carte postale ancienne illustrée de gravures de Carl Kunzli et frères.
Carte postale ancienne, illustrée de gravures, de Carl Kunzli et frères.

Pour ce cas particulier, nous allons plus privilégier dans notre classement les clichés que les éditeurs qui les ont utilisés. En effet, le même cliché fait l’objet de nombreux tirages de la part d’au moins trois éditeurs : Carl Kunzli et frères, M. J. Staerck frères et un troisième éditeur dont nous ne savons rien, même pas une initiale et que nous avons décidé de désigner sous le terme d’éditeur « indéterminé ».

Il est même tout à fait possible que cet « indéterminé » soit l’un des deux précédents. Mais nous ne sommes pas parvenus à le démontrer. Lire la suite

Neurdein

Les frères Neurdein, ces princes de l’édition de cartes postales au tournant du XIXe siècle, ont eu la lumineuse idée de publier vers 1905, un catalogue de leur exceptionnelle production. Le titre de cet ouvrage est à la hauteur de la qualité extraordinaire du travail de ces grands photographes et éditeurs : « CATALOGUE DES COLLECTIONS ET SUJETS DIVERS EDITES DANS LE FORMAT CARTE POSTALE PAR NEURDEIN FRERES, PHOTOGRAPHES, EDITEURS, IMPRIMEURS, 52 AVENUE DE BRETEUIL, PARIS 7èME, MARQUE N.D.PHOT, GRAND PRIX DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS 1900 »

Des éléments de biographie

Etienne Neurdein (1832-1918) et son frère Antonin (1845-1914) sont les fils de Jean Adolphe César Neurdein (dit Charlet) lui-même photographe, qui après avoir été acteur, architecte, et chercheur d’or avait créé un atelier de photographies « Charlet & Jacotin ». Étienne suivit les traces de son père et créa un atelier de photographie en 1863 à Paris avec son ami Paris (successivement rue des Filles du Calvaire, rue des Filles Saint-Thomas, boulevard de Sébastopol, puis avenue de Breteuil). Il s’associa avec son frère Antonin . Chacun a son rôle : Etienne s’occupe de l’administration de l’atelier et réalise des portraits. Louis-Antonin effectue des voyages d’où il rapporte des vues d’édifices et de paysages.A partir de 1868, la maison Neurdein diffuse des vues de France, d’Algérie, de Belgique. Ils se lancent très tôt vers le milieu des années 1890 dans la production de cartes postales, sous les marques ND et X, optant dès le départ pour une édition de très haute qualité de photographies exceptionnelles. En 1884, Louis-Antonin devient membre de la Société française de Photographie, et membre de la Chambre syndicale de la photographie en 1886- Etienne en 1902. En 1886 et en 1888, les frères Neurdein obtiennent une médaille d’or à l’Exposition internationale de la Société des Sciences et des Arts industriels. Récompense renouvelée à l’Exposition universelle de 1889 pour des vues réalisées avec l’appareil panoramique de Moëssard. En 1900, ils obtiennent encore un Grand Prix. PubReconnus pour leur habileté à reproduire les châteaux, églises et sites historiques, le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts leur accorde le droit exclusif d’exploiter la collection du service des Monuments historiques de 1898 jusqu’au début des hostilités. Les Archives photographiques (Médiathèque de l’architecture et du patrimoine) conservent un millier de plaques de verre réalisées par les deux frères. Leur affaire de cartes postales a très bien marché jusqu’en 1904 et faisait de très gros bénéfices. Etienne Neurdein fit construire un immeuble, 26 avenue Duquesne à Paris. Etienne Neurdein était très dépensier, il avait donné 40 000 francs or en dot à chacune de ses filles. Il dépensait beaucoup et vivait largement. A partir de 1904, l’entreprise des Neurdein, mal gérée, a commencé à péricliter. L’affaire a été confiée par Emile Armand, gendre d’Antonin, à des amis de la famille, les Estèves, puis elle a été vendue à M. Crété qui l’a revendu peu après aux frères Lévy.

Levy Neurdein

Etienne Neurdein était ruiné, il a du vendre son immeuble à Paris car il devait 70 000 francs à la société. Étienne Neurdein est décédé en février 1918 d’une pneumonie. On estime la production totale des deux frères à environ 60.000 cartes postales, soit 5 fois celle de la maison Lévy qui rachètera la société (Gérard Neudin, Argus Interntational des cartes postales). Le fond Neurdein est aujourd’hui exploité par l’agence Roger Viollet (sources : arrière arrière arrière petite fille d’Etienne Neurdein et le ministère de la culture). La production des deux frères sur Arcachon est signée ND Phot ou Collections ND Phot. Le sigle ND seul n’apparaît que très tardivement, de même que le logo.

ND PhotND PhotSignature tardiveLogo

De très nombreuses cartes postales dans leurs différentes éditions sont visibles sur ce site

Cartoliste des frères Neurdein mise à jour Lire la suitele 26 décembre 2011

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Chocolat Louit

Cartoliste établie par Jean-Michel Dias

Ces cartes ont été éditées par LV & Cie (LV pour Léopold Verger) pour le compte de la société Chocolat Louit, dont le nom est porté sur le verso de la carte.

Ce sont des cartes colorisées, selon un procédé dit « aquaphoto » qui avait le gros inconvénient de fragiliser le support. Un marchand décrivait ainsi ces cartes : un regard trop appuyé sur une « aquaphoto » suffit à la gondoler…

La mairie (aquaphoto)

Chocolat Louit

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Editeur à l’étoile

Éditeur à l’étoile à cinq branches, en bas à droite (noire ou blanche)
Au verso : Marque “Étoile” 2, rue d’Amsterdam Paris
Emaillographie (déposé) 89

Petite série d’une qualité remarquable éditée par G. Pirot, alliant l’esthétique des clichés du célèbre photographe Léopold Reutlinger (1860-1937), dont il se disait le seul concessionnaire, à un procédé de reproduction très original désigné sous le terme d’émaillographie.

Le bassin

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Editeur V. P.

V. P. pour V. Porcher, éditeur de cartes postales, 67 rue des Archives à Paris 3ème et 18 avenue Grand Chêne à Saint-Maur des Fossés. Il est certain que le célèbre photographe Eugène Atget, né à Libourne (12/02/1857 – Libourne, 04/08/1927 – Paris) a beaucoup travaillé pour cet éditeur. Mais peut-on être sûr que la série d’Arcachon soit de lui ? Si les clichés sont souvent d’une grande qualité, leur support, c’est-à-dire les cartes postales de cet éditeur, sont par contre dans leur réalisation souvent d’une médiocrité affligeante.

« Contrairement à ce que pense la majorité des collectionneurs, Atget n’a pas photographié que Paris ; de nombreux clichés de la banlieue de Paris, de Province (Oise, Eure et Loir, Normandie) et des bords de mer datant de 1900 à 1914, ont été découverts.[…]

Si l’on est aujourd’hui certain que les clichés de la série « Les p’tits métiers de Paris » de l’éditeur V. Porcher, 67 rue des Archives à Paris et de marque V.P. sont d’Atget, on ne sait rien des autres séries des éditions V.P. Je pense que certains, qui sont tout à fait dans son style, et notamment ceux de Montmartre où il me semble reconnaître sa grande silhouette (Paris Montmartre n° 156 et 157-rue de l’Abreuvoir-rue St Vincent), sont de lui. Pour en être sûr, il faudrait pouvoir consulter les quelques 10 000 clichés de la collection Bérénice Abbot ; et encore, rien n’est sûr, les clichés des éditions V.P. ont peut-être été détruits lors de la cession d’activité de cette maison.

Alors, les cartes postales des éditions V. Porcher sont-elles d’Atget ? Peut-être le saura-t-on un jour… »

André Fildier in Argus Fildier 1992, p. 21.

Il semble bien que l’ensemble de la première série de cartes éditées par V. Porcher (celles dont la numérotation va de 570 à 578) aurait fait l’objet d’un tirage antérieur, toujours sous la forme de cartes nuages, chez l’éditeur FA & Cie. Un éditeur dont nous ne savons rien sinon qu’il avait un catalogue qui couvrait une partie de la France et même de l’Algérie et qu’il lui arrivait de mélanger les localisations.

Le chateau Deganne

Une carte de F.A. & Cie faussement localisée au Havre

Erreur de localisation

La carte correspondante chez V. Porcher:

La Plage

Cartoliste de V.P. mise à jour du 23 octobre 2011

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Editeur à l’ancre

Editeur connu sous la dénomination : « édition à l’ancre ».
Cette ancre porte les initiales J & D sur lesquelles vient se superposer un C. Très certainement le logo de l’entreprise J. Duval & Cie. Une société sœur de celle-ci, Ch. L’Hôpital & Cie, utilisait la même ancre en logo où les initiales J & D et C étaient remplacées par un seul L. Ces deux sociétés commanditées par Ernest Le Deley seront absorbées par celui-ci en 1905 pour constituer E.L.D., un des plus gros éditeurs français de cartes postales, qui dans un premier temps conservera l’ancre comme logo.

Son logo, une ancre, se trouve en bas à gauche de ses cartes

Ancre

La rampe du casino

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