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Rapin

Avec André Rapin on accède à l’aristocratie de la carte postale arcachonnaise qu’il hisse au rang d’œuvre d’art.
Cet éditeur aurait pensé déroger en donnant à son activité ce caractère mercantile qui animait ses concurrents et pour s’en préserver, il va volontairement limiter son catalogue arcachonnais à seulement trois cartes différentes.
Elles portent en bas à gauche la mention « Édition de Luxe » qui n’est en rien surfaite.
Elles sont imprimées sur un papier de grande qualité et il émane d’elles une atmosphère tout à fait particulière qui laisse croire qu’André Rapin se voyait plus en peintre qu’en photographe. D’ailleurs dans les annuaires locaux, il faisait suivre son nom de l’annotation «fournitures photographiques» et non pas de celle de «photographe».
Elles donnent plus l’impression de lithographies que de cartes postales.
Leur présence est incontournable dans toute collection un tant soit peu ambitieuse.
Une fois encore, nous ne savons pas grand-chose de cet éditeur.
Il produit tout d’abord, à l’automne 1903 parce qu’elles ont des dos non-divisés, quelques cartes sur Biarritz.
Elles sont déjà tout à fait dans son style bien qu’elles ne portent pas encore la précision Edition de Luxe et qu’elles soient estampillées Collection A. Rapin.
Il s’installe alors à Arcachon, où il ne va opérer que très peu de temps, peut-être même pas deux ans, d’abord au 175 du boulevard de la Plage et ensuite cours Sainte-Anne.
Et c’est à Arcachon qu’il va produire sa deuxième série, disons du second semestre 1904 au premier semestre 1905.
Sa manière originale de localiser ses vues par la légende « Bordeaux (environs de) Arcachon » montre qu’il n’est pas Arcachonnais et qu’il n’y a pas longtemps qu’il a découvert notre ville.

Jean Pierre Ardoin Saint Amand

Débarcadère du Moulleau
Débarcadère du Moulleau

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