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Marcellini Phot.

Marcellini est un éditeur à part dans la production des cartes postales d’Arcachon préférant, même pour une fabrication en série, le procédé photographique à la phototypie. Plutôt que de recourir aux services d’un phototypeur, il utilisait des papiers photographiques, au gélatino-bromure d’argent, des maisons réputées comme Guilleminot ou Jougla.

Cela donne à ses cartes postales un aspect de cartes-photos très semblable à celui de l’importante série bordelaise, publiée exactement à la même époque, des cartes Gélatino-bromure NG (sans doute Nouvelles Galeries) et portant surtout des clichés de Panajou, un des studios photographiques les plus réputés de cette ville.

Carte au gélatino-bromure NG avec cliché Panajou.
Carte au gélatino-bromure NG avec cliché Panajou.

Le photographe Marcellini, de son côté, s’était installé à Arcachon à l’été 1903, sans que nous sachions d’où il venait. Comme beaucoup d’autres éditeurs locaux, il reste pour nous très mystérieux. Par exemple, nous ne sommes même pas parvenus à découvrir son prénom.

Photographe, il n’avait pas pu ignorer la mode des cartes postales et s’était lancé dans leur édition, d’une façon exclusivement artisanale et on peut penser que tout le processus, une fois le cliché obtenu à l’extérieur, se déroulait dans sa boutique du 260 bis, boulevard de la Plage.

C’est donc une fabrication exclusivement arcachonnaise, réservée à des cartes de la région. Il n’existe pas à notre connaissance de cartes Marcellini autres que celles du Bassin d’Arcachon. Lire la suite

Société scientifique d’Arcachon

Cartoliste établie par Jean Michel Dias

La Société scientifique d’Arcachon publie dans les années 30 un carnet de 12 cartes postales, présentant ses collections; ce carnet était vendu à l’entrée du musée et de l’aquarium.

On ne connait pas le nom du photographe qui a pris ces clichés pour le compte de la Société qui autoédite ce carnet.

L’âge d’or de la carte postale est bien terminé et on fait maintenant dans le sépia industriel sur du méchant carton avec des photos médiocres.

La Société scientifique a été créée le 23 aout 1863, par le premier curé de la ville, Xavier Mouls, un des fondateurs d’Arcachon, qui a alors à peine 6 ans… En juillet 1866, cette société organise une exposition internationale sur la pêche et l' »aquiculture » (comme on disait à l’époque) avec 600 exposants dont une centaine d’étrangers et crée en 1867 une des premières stations de biologie marine du monde. L’aquarium ouvert en 1867 est le quatrième au monde après Londres, Paris et Hambourg.

Couverture

Coin des vitrines

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Edition J. Garson, Arcachon.

Cartoliste établie par Jean Pierre Ardoin Saint Amand mise à jour le 5 mai 2009

1) Les différents types des cartes postales Garson. La production de cartes postales de Jacob Garson se répartit sur quatre types techniques différents qu’il va utiliser successivement sans qu’ils ne se recoupent jamais. Ce qui, en simplifiant le problème, est une chance pour nous. Type 1 : Concerne les 11 ou 12 premières cartes. Utilisé de septembre 1903 à avril 1904. Il correspond aux cartes en circulation avant l’arrêt ministériel du 18 novembre 1903. Le dos est non divisé.

Dos

Sur le recto l’éditeur est mentionné : Edition J. G., Arcachon Et la légende s’écrit : ARCACHON – La Halle des Marchands « A » d’Arcachon en grande majuscule suivi du reste du toponyme en petite majuscule. Légende type 1 Type 2 : Appliqué pour 80 nouvelles cartes différentes et répondant aux stipulations de l’arrêté ministériel du 18 novembre 1903. Le dos est maintenant divisé. Utilisé du 1er mai 1904 à la fin juin de la même année.

Dis type 2

Sur le recto l’éditeur est mentionné : Edition J. Garson, Arcachon Et la légende, sans changement, s’écrit toujours : ARCACHON – Plage du Moulleau « A » d’Arcachon en grande majuscule suivi du reste du toponyme en petite majuscule. Légende type 2 Type 3 : Ces cartes respectent maintenant les nouvelles recommandations de l’arrêté ministériel du 1er mai 1904. L’avis porté au dos est modifié. Elles seront commercialisées à partir du mois de juillet 1904 et très certainement jusqu’à l’arrêt de l’activité de leur éditeur. Dos type 3 Au recto, la mention de celui-ci ne change pas, mais dans une taille de police légèrement supérieure : Edition J. Garson, Arcachon Par contre, le titre de la légende est entièrement en grande majuscule. Par exemple : ARCACHON – Vue prise du Casino Légende type 3 Type 4 : Ces cartes apparaissent sporadiquement après 1912 alors que Jacob Garson avait dû céder son établissement arcachonnais. Elles sont sans doute le résultat d’une nouvelle tentative de son successeur. La mention d’éditeur disparaît totalement. La légende, bien que dans une police et une taille de police identiques à celles du type 3, s’étend un peu plus que dans ce type précédent. Il paraît à peu près sûr que ce type n’ait pas été appliqué à l’ensemble de la production précédente. Quand ce type 4 concerne la reprise de cartes du type 1, la légende perd sa numérotation. Il existe deux variantes répertoriées de ce type : Type 4a : Le dos reprend l’ensemble des informations mentionnées dans le type 3 mais dans une autre typographie. Type 4b : Le dos ne comporte plus d’avis et les titres en en-tête des colonnes sont simplifiés. La très grande majorité de la production de Jacob Garson est sous le format horizontal dit « paysage » mais comprend une douzaine de cartes verticales dites « portrait ». Le type 2 voit quelques cartes colorisées, mais suivant un procédé très grossier qui dévalorise la carte plutôt que de lui apporter un plus, contrairement à ce que l’on peut voir chez les autres éditeurs. Nous avons rencontré également, dans les différents types, des exemplaires de cartes qui présentaient des particularités nécessitant la création d’une référence spécifique.

Vous pouvez importer l’étude complète en cliquant sur ce lien : Cartoliste Garson (Mise à jour du 24/08/2009)

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Edition Nouvelles Galeries, Arcachon

Quand en 1906, Georges Eyssartier prenait les rênes des Nouvelles Galeries pour leur donner un nouvel élan, il ne pouvait pas négliger la mode des cartes postales alors en pleine effervescence. Il en publiait aussitôt une série sous l’enseigne «Edition Nouvelles Galeries, Arcachon».
On ne sait rien du photographe, qui aura fourni les clichés assez inégaux, ni du procédé de fabrication de ces cartes différent de ceux utilisés par la concurrence. Ce procédé a l’avantage de leur donner un bien meilleur rendu, une plus grande finesse dans la définition de l’image mettant en valeur bien des détails mais a l’inconvénient de les rendre plus fragiles et plus difficiles à conserver pour avoir une certaine propension à s’écailler. Leur surface est brillante et affiche des couleurs prédominantes assez inattendues, mauve, sépia, bleu, roux, pour lesquelles il est difficile de séparer ce qui est dû à la volonté de l’éditeur de ce qui a été apporté par l’usure. De plus, elles sont très souvent mal découpées laissant apparaître en marge une partie d’un autre cliché.
Quoi qu’il en soit, elles se détachent tout de suite du lot quand elles sont mélangées à d’autres cartes. De par leur qualité et surtout leur originalité, elles encouragent le collectionneur à rassembler toute la série constituée de 52 vues différentes, dont la cartoliste exhaustive est présentée ci-dessous. Cette série donne un aperçu assez complet, ce qui n’est pas la moindre de ses qualités, de ce que pouvait être Arcachon en cette fin de Belle Epoque.
D’autres cartes sur Arcachon portent la mention Nouvelles Galeries, mais elles sont plus tardives et ne doivent en aucun cas être confondues avec celles-ci, ne serait-ce qu’eu égard à leur qualité bien inférieure.
Voici deux exemples de ces cartes Edition Nouvelles Galeries, Arcachon : d’abord le choix improbable de représenter … rien, ensuite une jolie vue d’une rue de la ville :

Rien

Une rue de la ville

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