Rêves et réalités
Ce chapitre a pour ambition de vous faire partager les rêves et les ambitions des bâtisseurs d'Arcachon. Ils ont voulu en faire la station à la mode de la fin du XIXème siècle, en même temps qu'un sanatorium en plein air pour riches malades.
Avant de voir ces merveilles, il vous faudra prendre le train et espérer
traverser la forêt sans encombre, en tout cas un jour où l'incendie n'aura
pas rendu le voyage périlleux. Voici une gravure montrant le train Bordeaux
Arcachon fonçant dans l'incendie de la forêt. Cette gravure est extraite de L'Illustration datée du 10 septembre 1898.
Et pour commencer: la carte signée du préfet de la Gironde, de Mentque, montrant les limites de la ville créée en 1857 par décret impérial, amputant le territoire de la Teste de Buch. On ne peut pas faire plus étriqué : La Teste a du se défendre comme une acharnée contre cette mutilation. La nouvelle commune fait 756 hectares, La Teste 18.020 hectares ...
Cliquez sur l'imagette pour agrandir la carte La liberté artistique permet de grandes choses y compris cette représentation de l'établissement des bains de mer d'Arcachon parue dans l'Illustration vers la fin des années 1860. En cliquant sur l'image, vous l'agrandirez et pourrez chercher à situer les "édifices" semés au vent par l'artiste.
Juillet 1927: un avion fou piloté par un lieutenant de l'armée de l'air française tente un atterrissage de fortune sur la plage d'Arcachon fauchant deux fillettes de 5 ans, tuant l'une blessant grièvement l'autre. Le Corriere della Sera fera de cette histoire sa "gravure" de une de son supplément illustré du dimanche 31 juillet 1927.
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Arcachon est née de la volonté de quelques hommes: des propriétaires fonciers, des "investisseurs" comme on dirait aujourd'hui. Sur cette page vous trouverez quelques repères historiques, quelques dates clefs marquant la transformation radicale de ce coin perdu des Landes en une station balnéaire, connue jusque dans la Russie des tsars. |
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Le grand photographe bordelais, Alphonse Terpereau, va à la demande de la compagnie du Midi et d'Emile Pereire réaliser un véritable reportage sur la ville en train de naître. Voici 55 des photos qu'ils a prises entre 1862 et 1865. Je dois de pouvoir vous présenter cet album, à la générosité de Denis Desforges, descendant d'Emile Pereire. |
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L'un de ces investisseurs est Emile Pereire, qui non content de bouleverser la banque française, de créer le réseau ferroviaire du pays, la CGT (Compagnie générale Transatlantique), l'Hôtel du Louvre, un quartier de Paris, va s'intéresser de près à la naissance de la ville. Il a fait la Ville d'Hiver et il s'était réservé un domaine de 50 hectares au bord du bassin. Ce domaine a aujourd'hui disparu et l'un des descendants d'Emile Pereire, Antoine Desforges, a bien voulu mettre à ma disposition un album de photos prises par son père avant la vente du domaine en 1957. |
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Le domaine Pereire sera aussi en août 1879 le théâtre des amours du roi d'Espagne Alphonse XII et de l'archiduchesse Marie Christine d'Autriche. Les deux jeunes gens, âgés de 21 ans, sont promis l'un à l'autre et font plus ample connaissance sous l'oeil attendri et respectueux de Cécile Rhoné, fille d'Emile Pereire. Elle confiera les secrets de ces quelques jours à sa soeur Fanny dans des lettres qu'un de ses descendants Antoine Desforges m'a prêtées. Merci à lui. |
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Les cartes font rêver : elles montrent l'évolution, le changement. Vous verrez des documents issus de collections particulières ou des fonds de la Bibliothèque nationale de France |
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| Vous allez voir des relevés des passes sur plus d'un siècle. Ils poussent à faire preuve d'humilité face à la nature. |
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La Bibliothèque : des textes de géographes ou de voyageurs, un guide touristique, un mémoire sur la pêche ... |
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Trois pages pour un survol rapide de la construction d'une ville: de la solitude d'une forêt à l'édification d'une station balnéaire pour les uns, de cure pour les autres. |
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Brève histoire de la carte postale ancienne, des procédés d'impression, des timbres utilisés, des goûts et des couleurs d'alors... |
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| Un voyage en ballon entre Paris et Arcachon en mars 1875 |  |
Saviez vous qu'Arcachon est l'une des toutes premières villes au monde à avoir ouvert au public un aquarium ? Ou que les recherches sur le milieu marin ont été initiées dès la création de la ville par une société scientifique ? Je vous propose de visiter la station zoologique telle qu'elle était en 1892 |
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Arcachon, au tournant du XXème siècle, n'est pas seulement cette villégiature de rêve pour riches "estrangeys de distinction". C'est aussi le deuxième port de pêche de France, qui abrite une forte population ouvrière. La vie est dure sur les bateaux et les conflits avec les armateurs fréquents; on en a même fait des cartes postales, aujourd'hui rarissimes |
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Hiver 44-45: la guerre n'est pas terminée mais déjà la solidarité s'organise entre ceux qui ont traversé cette sinistre période sans trop de dommages et ceux qui ont tout perdu. Les enfants d'Arcachon sillonnent un jour de cet hiver-là les rues de la ville, traînant des charrettes à bras pour recueillir des dons en faveur des "sinistrés d'Isigny", une petite ville située près des plages du débarquement allié qui a beaucoup souffert. |
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| Apion Sylvon, le cocher chinois d'Arcachon : l'extraordinaire histoire d'un petit Chinois de 7 ans, sauvé du massacre près de Shanghai par un capitaine au long cours français, et qui s'établira cocher à Arcachon |  |
| Arcachon va comme toutes les villes de France souffrir de la Grande Guerre, d'abord par ses enfants tués ou blessés. Comme toutes les autres villes, elle va également fournir un effort très important pour accueillir dans des hôpitaux temporaires les innombrables blessés de cette boucherie de quatre ans. Elle était particulièrement bien placée pour le faire, tant elle comptait de médecins et d'infirmières. |  |
| 1862 : Alphonse Lamarque de Plaisance, premier maire d'Arcachon se fâche et publie une plaquette de 160 pages pour dire ses quatre vérités à son ennemi intime, Adalbert Deganne, plus gros propriétaire foncier de la Ville, dont il trace un portrait au vitriol. La guerre des deux "A" a rythmé la vie communale jusqu'en 1880, date de la mort de Lamarque. |  |
| A la fin du XIXe siècle, un drôle de loustic s'est installé comme boulanger rue du Casino. Sylvain Dornon préfère nettement ses échasses d'ancien berger à son pétrin et il passe plus de temps à danser ou à parcourir le monde qu'à son fournil. Il va gravir la Tour Eiffel en 1889 lors de l'exposition universelle, et mieux encore, il va relier Paris à Moscou sur ses échasses. De retour chez lui, il publiera en 1892 un petit opuscule relatant ses exploits. L'Illustration lui consacre une gravure et un article assez perfide en mars 1891. |  |
| Arcachon est sans conteste une station balnéaire, elle est aussi une station climatique, elle a été également selon le voeu de ses promoteurs un sanatorium en plein air. Saviez vous qu'elle aurait pu prétendre au titre de station de sports d'hiver ? |  |
| Une visite princière, celle du sultan du Maroc, en 1926 à la source des Abatilles |  |
| Le petit Roger et le bureau de l'octroi d'Arcachon: une jolie histoire de petit garçon et de première pierre |  |
Louis Paulhan, un des pionniers de l'aviation, est venu en avril 1912 à Arcachon invité par le maire James Veyrier Montagnères, à l'occasion des élections municipales de mai 1912. Il a fait des démonstrations spectaculaires sur son "hydroaéroplane", promenant notamment le maire, du Casino de la Plage au Moulleau. |
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| La reine Ranavalo de Madagascar, déposée par les Français en 1897 et exilée à Alger, séjournera quelques jours en 1901 à Arcachon, intriguée par le titre d'une pièce de théâtre jouée à la fête des écoles en 1896 : Les rapatriés de Madagascar ou la reine Ranavalo à Arcachon, opérette en un acte. Elle sera suivie à la trace par les journaux locaux. |  |
L'horrifique histoire de deux fillettes tuées par un avion en perdition sur la plage des Abatilles en juillet 1927. Où l'on apprend que les "bonnes" soeurs de l'époque réservaient leur "bonté" aux riches et aux puissants, lesquels n'hésitaient pas à placer leurs intérêts particuliers (très) au dessus de l'intérêt général, et ce avec un cynisme et une morgue tout à fait décomplexés. |
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Maurice Martin est de ces hommes du 19e siècle qui sont passés au 20e avec armes et bagages, convictions et certitudes : la nature a été faite pour être soumise à l'homme et tout honnête homme doit s'y employer et apporter la civilisation aux "bons sauvages". De cette expédition, il va rapporter un livre et surtout des photos, heureusement magnifiques. Le projet finira dans les poubelles de l'histoire. Je dois à la générosité de Richard Lahaye, collectionneur émérite, de pouvoir vous raconter cette incroyable expédition. |
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En mars 1908, la ville d'Arcachon est à l'envers, vivement "émotionnée" comme l'écrira un journaliste pressé. Elle vient d'apprendre que 19 hommes jeunes et vigoureux, équipage du chalutier La Baleine qui s'est échoué au Cap Juby, prennent le sole..., hum sont prisonniers de vilains Maures qui réclament une rançon pour les relâcher. Mais ont-ils été vraiment faits prisonniers, ou bien seulement recueillis après l'échouage de leur bateau, par un caïd marocain qui les a traités le mieux possible en attendant les secours ? Ont-il été libérés après de vigoureuses interventions du maire d'Arcachon, James Veyrier-Montagnères, ou bien celui-ci a-t-il simplement récupéré l'événement pour se faire réélire confortablement quelques semaines plus tard ? Enfin que vient faire le Lord anglais qui apparaît ici ou là dans les articles des journalistes, tantôt vrai sauveur des marins, tantôt fruit de l'imagination de certains ? |
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Dans la nuit du 22 août 1911, un déluge s'abat sur Arcachon, provoquant d'innombrables inondations et un accident spectaculaire : une rue menant de la ville basse à la Ville d'Hiver à flanc de dunes, s'est effondrée, engloutissant une calèche et ses deux chevaux. La voiture transportait deux dames de la bonne société. Elles seront sauvées grâce au cocher. Les deux chevaux ont été tués. L'accident est tellement spectaculaire qu'un photographe éditeur de cartes postales, flairant la bonne aubaine, a fait six clichés du lieu de l'accident le lendemain, aussitôt mis en vente. |
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| Le 7 octobre 2013, un monstre est surgi des mers, du fond du trou Saint-Yves, au large de la jetée de la Chapelle. Il s'en est approché précautionneusement, l'a agrippée et s'est amarrée sur son coté est. Et dès le lendemain il a commencé à bouffer les centaines de tonnes de béton de cette vénérable vieille dame plus que centenaire. En quelques jours il n'en restait plus rien. "Ils" disent que la nouvelle jetée sera prête pour les fêtes d'Arcachon, fin mars 2014. On est libre de "les" croire... |  |
18/02/14
