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Ce canot, le "Le Lorraine Dietrich" de M. Pérignon, est un champion du monde, couvrant le kilomètre en 58 secondes, soit à un peu plus de 60 kilomètres à l'heure.

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En 1900, les canots à moteur ne sont pas encore devenus cette forme de pollution visuelle, sonore et olfactive, qu'ils sont devenus aujourd'hui. C'est l'époque de la découverte, de la mixité (voile et moteur), de l'exploit technologique, des concours de vitesse; mais déjà ils puent, déjà ils font du bruit et des vagues. Vous l'aurez compris : pour moi un moteur c'est utilitaire, et ce n'est en rien synonyme de détente et de repos.
A vous de juger.

Les trois dernières cartes vous présentent des "bateaux de guerre", illustrant le rêve des politiques et des ingénieurs du XIXème siècle qui voulaient faire du bassin un grand port de commerce et une rade accueillant la flotte de guerre. La nature et ses raisons a eu le dernier mot. Mais la tradition est restée, chaque année aux fêtes du 15 août les invités d'honneur sont des "bateaux de guerre"; rien de bien terrifiant d'ailleurs, des mouilleurs ou des dragueurs de mine ou encore des balisiers.

Les bateaux à moteurs font très tôt leur apparition sur le bassin pour promener les touristes et les emmener de "l'autre coté de l'eau". Il y aura ainsi des vapeurs voués au transport des passagers comme "Le Courrier du Cap" dans ses différentes versions, le "Ville de Rochefort", "L'Oasis" etc..
Mais il y aussi des yachts somptueux (des "steamers", selon l'anglophilie de l'époque), des bateaux de travail comme les pinasses de la pêche à la sardine qui seront motorisés dès la fin des années 1910, des canots de promenade...

Et quand on est riche, très riche même comme la famille Pauilhac exploitant le papier à cigarettes Job, on peut s'offrir un "steamer" équipé pour la plus grande joie des enfants de portiques supportant balançoires et trapèzes au dessus de l'eau.

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24/08/14