La Ville d'hiverDate postale :cachet
de la poste Période
de publication :dater
une carte
Cliquez sur les images pour ouvrir les rues de la ville La compagnie des chemins
de fer du Midi, présidée par Émile Pereire,
voit très vite l'intérêt que représente
le site d'Arcachon, à une époque où les bains
de mer deviennent à la mode. La Compagnie et son président
vont acheter la "montagne" (la dune) d'Arcachon et y
construire, dans un jardin anglais, villas et casino, le tout
destiné à séduire la clientèle des
riches Européens.
Le Casino mauresque, sur une dune, dans le prolongement de la bien nommée rue du Casino Tout autour du casino, vont se construire des dizaines de villas, les unes directement par la Compagnie, destinées à la location aux riches tuberculeux venus se soigner au bon air d'Arcachon, les autres par de riches particuliers, qui laisseront souvent gambader leur débordante imagination architecturale ... En 1896, l'architecte Marcel Ormières publie une carte de la ville d'hiver
dans un guide écrit
par Edmond Le Taillandier de
Gabory, rédacteur en chef de l'Avenir d'Arcachon.
Ce plan est absolument superbe et très précieux
pour s'y retrouver dans le fouillis des villas et de leurs
noms parfois éphémères.
.... toutes choses bien sûr essentielles à la compréhension des choses de ce temps. Vous pouvez cliquer sur l'image pour ouvrir une nouvelle fenêtre où elle sera affiché dans une meilleure définition (j'ai découpé la carte en "tranches", pour que cela aille plus vite, mais la totalité du rôti fait quand même 845 KO, alors soyez patient, cela vaut le coup !): Le Hasard (ou la Nécessité) font que de temps en temps tombent dans nos mains de collectionneurs, des cartes postales historiques. Des pièces rarissimes comme on en rêve et qu'on ne cesse de fouiller et de pénétrer pour en extraire les derniers secrets.
Regardez cette très jolie carte photo représentant un "groupe de gens sérieux" emmené par un guide dans la ville d'hiver : Et regardez ce qu'on y trouve : d'abord, juché sur des ânes, un trio de "bourgeois" dont les pieds traînent presque à terre,
puis un dandy l'air dégagé, monté en amazone sur son âne...
et enfin, Lénine, en guide haranguant ses clients, armé de son parapluie :
Dans son long exil avant la révolution de 1917, Lénine a beaucoup voyagé en Europe, et il a donc passé au moins une saison à Arcachon, comme cette photo en fait foi. Il y a travaillé comme guide du syndicat d'initiative.
Cette ultime photo montrant le président du Conseil des Commissaires du Peuple proclamant le pouvoir des Soviets après son retour en Russie devrait lever les derniers doutes; l'homme au parapluie est bien Oulianov:
Lénine, donc, promenait les touristes dans la ville d'hiver chère aux Pereire et ne manquait pas de leur faire visiter le Casino Mauresque, si longtemps symbole de cette ville. Voici la gravure qu'en fit Philippe Blanchard d'après une photo d'Alphonse Terpereau pour la revue Le Magasin Pittoresque en juillet 1865:
La gravure est accompagnée d'un texte de présentation du casino, que vous pourrez lire en appuyant sur l'icône ci-dessous: Il est bientôt l'heure du déjeuner, et l'oncle Jacques a sorti la voiture pour aller voir des amis en ville. Il sait bien la manœuvrer et sorti du jardin, il a pris à gauche l'Allée du Moulin Rouge, tourné à droite dans l'avenue Victor Hugo, avant de plonger vers le centre de la ville avec l'avenue Gambetta; toute la question est de savoir s'il saura remonter la pente ou s'il faudra qu'Isidore aille le chercher avec Pompom, notre bon cheval qui lui ne recule devant aucune côte. Si d'aventure l'oncle Jacques reste en panne au bas de la dune, il lui restera la ressource de gravir le chemin en lacet qui mène au Casino Mauresque, bientôt remplacé par un funiculaire, lui-même "modernisé" et remplacé par un ascenseur. Les tickets de l'ascenseur sont devenus des reliques inestimables... L'imagination des Arcachonnais ne connaît pas de limites quand il s'agit de s'amuser. C'est ainsi qu'en 1938 s'ouvre... une piste de ski, sur la grande dune en pleine Ville d'Hiver. Cette piste, longue de 250 mètres et de 60 mètres de dénivelé, permettra des entraînements au slalom, à la descente et même au saut à ski, jusqu'à sa fermeture en 1970, selon le site ouvert par des militants pour sa réouverture. Il n'était évidemment pas question de neige, mais d'aiguilles de pin qui offraient "de très bonnes conditions de glisse". "Chaque année, à partir de 1947, se courrait sur la piste d’Arcachon la dernière compétition officielle de ski figurant sur le calendrier officiel de la fédération française de ski au même titre que Chamonix, Megève…", écrivent encore ces passionnés.
17/02/14 |
||
|
|
|