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La grande Pêche

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La grande Pêche

La grand pêche
L'ostréiculture
L'ostréiculture
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Pinasses
Variations
Variations
La pêche à la sardine
Pêche à la sardine

Les 19 marins qui composaient l'équipage du chalutier La Baleine vont vivre une extraordinaire aventure en 1908. Ils vont disparaître pendant 27 jours après l'échouage de leur bateau au large du cap Juby au Sud du Maroc. Des vacances ou de la captivité ? Lisez cette belle histoire en cliquant sur ce lien

Chalutier

Le chalutier La Baleine appareille pour une campagne de pêche

Pour découvrir l'aventure que vont connaître ce chalutier et son équipage; vous pouvez aussi cliquer sur l'image ci dessous :

Gravure

Le Belouga
Le Belouga

Roche-Noire
Le Roche Noire, à quai
Cliquez sur les cartes postales pour les agrandir

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Baleine  Baleine  Baleine

 

Bateau de pêcheArcachon est le berceau du chalutage à vapeur : en 1835 le capitaine Allègre expérimente le premier bateau à vapeur dédié à la pêche. En 1863 et 1864, un armateur M. Coycaut, lance successivement deux chalutiers, l'Emile Pereire, et le Hubert Delille, mais il échoue et meurt ruiné en 1867.
"Un autre industriel, M. H. Johnston, devait réaliser l'idée, et dès la fin de 1865, la société des pêcheries de l'Océan était fondée, le premier chalutier à vapeur en fer, le Cormoran, pratiquait la pêche au chalut", écrit en 1911, M. René Pérotin dans une thèse de doctorat sur le "Chalutage à vapeur à Arcachon".

L'Angleterre ne viendra à ce type de bateau de pêche qu'en 1878, l'Allemagne en 1884.

La production arcachonnaise passe de 1.402 tonnes de poissons en 1854 à 3.297 tonnes en 1866, 22.013 tonnes en 1891 et 36.130 tonnes en 1904. Arcachon est alors le deuxième port de pêche de France derrière Boulogne sur mer. A partir de 1907, les armateurs d'Arcachon se lancent dans la grande pêche au large de Terre-Neuve et de l'Islande. "Pour l'armement de Terre-Neuve, en 1910, (on compte) 12 chalutiers (à vapeur français) dont 8 d'Arcachon et 4 de Boulogne", indique encore M. Pérotin, qui souligne les brillantes campagnes des chalutiers arcachonnais.

Après les Pêcheries de l’Océan, seront ouvertes les pêcheries Cameleyre et la Société nouvelle des pêcheries à vapeur. Chacune de ces pêcheries à son propre appontement.
Les besoins en charbon de ces chalutiers a suscité un mouvement d’échanges entre Arcachon et l’Angleterre: les bateaux quittaient le bassin chargés de poteaux de mines et en revenaient avec de la houille. A titre d’exemple, le Mouvement du Port fait état le 15 mars 1903 de 2.781 tonnes de houille apportées par trois vapeur et deux bricks. En sens inverse, un trois mâts emportait 320 tonnes de poteaux de mine et cinq vapeurs 7.815.000 huîtres.

Mais tous ces navires armés à la grande pêche devaient franchir les redoutables passes du bassin avant d'aller affronter le grand large de l'Atlantique Nord. Ces passes, qui relient le bassin à l'océan, sont extrêmement dangereuses: très étroites, fluctuantes, parsemées de hauts fonds, elles ont coûté la vie à de très nombreux marins.
Le Pélican est perdu corps et bien au large des passes le 2 février 1884. Le 28 décembre 1891, l'Albatros est coupé en deux par une lame de fond au milieu des passes (M. Pérotin, op.cit.).
Le souvenir de "lou grand malhur" subsiste encore aujourd'hui dans les mémoires des pêcheurs du bassin: "le 28 mars 1836, six chaloupes se présentent à la passe venant du large. La mer est très mauvaise (...) On les suit de la côte impuissant à leur porter secours", écrit l'historien local Jacques Ragot. Au matin, on découvrit 77 "péris en mer".

Contrairement aux autres grands ports de pêche français, comme Boulogne, Lorient ou La Rochelle, l'état n'a fait aucun investissement, pour aider et développer l'industrie de la pêche à Arcachon. Chaque société de pêche a financé ses propres équipements.
La Société nouvelle des pêcheries à vapeur a ainsi fait construire en 1905 une jetée de 200 mètres de long, parcourue de deux lignes de chariots sur rail à moteur électrique, l'une pour approvisionner les bateaux en charbon et en glace, l'autre pour décharger le poisson (M. Pérotin, op.cit.)

Ponton
Voici l'un de ces pontons construits par les pêcheries.

Un armement à la grande pêche
Une société d'armement à la Grande Pêche à LAiguillon et son ponton

Les pêcheries achèteront aussi des bateaux pour les transformer en soutes à charbon où venaient s'approvisionner les grands chalutiers en partance pour Terre Neuve ou l'Islande.

Deux magnifiques trois mâts en fer, le Belen et le Duquesne, finiront ainsi tristement en "pontons", démâtés, mangés par la rouille avant d'être définitivement mis au rebut à la fin des années 1940. Les voici au temps de leur splendeur:

Jeanne d'Arc
Le trois mâts Belen, rebaptisé Jeanne d'Arc.

Duquesne
Le Duquesne (1)

"Le Duquesne et la Jeanne d'Arc, sont des vétérans de la Marine à voile transformés en parcs à charbon pour les besoins des pêcheries. Ils ont été ancrés pendant vingt ans au large de l'Aiguillon. La Jeanne d'Arc a été construite en 1901 par les Chantiers de la Loire. C'est un trois-mâts qui navigue d'abord sous le nom de Belen, puis il est vendu à l'armement Ballande, de Bordeaux qui le rebaptise "Jeanne d'Arc". Il passe ensuite sous les couleurs de la maison Bordes (le plus important armement de voiliers de France) dessert la ligne du Chili, et double le Cap Horn à chaque voyage. Après la Grande Guerre la Jeanne d'Arc est rachetée par un armateur havrais. M.Potet, puis vendue en 1931 aux pêcheries de l'Océan qui la transforment en parc à charbon. On raconte que le magnifique voilier, est entré dans le Bassin, toutes voiles dehors pour la dernière fois, avant de prendre son dernier mouillage à l'Aiguillon. Les chalutiers qui partent en mer viennent accoster à son flanc pour faire le plein de charbon. Après la Libération, il n'existe plus à Arcachon de chalutier chauffant au charbon, et le rôle "d'entrepôt de combustible solide" des charbonniers est terminé. Le Duquesne est livré le premier à la démolition, quelque temps après c'est le tour de La Jeanne d'Arc qui sera dépecée à Bayonne en 1949." (Françoise et François Cottin)

Construit par les chantiers de la Loire, le trois-mats carré Duquesne est lancé le 1er juin 1901, à Nantes, pour la Compagnie Maritime Française. Après la 1ère guerre mondiale, il sera affecté au commerce de grains en Australie. Il est désarmé en 1921. Acheté par M. Cameleyre, propriétaire des Pêcheries du même nom, il rallie Arcachon en 1927, pour servir de « ponton », de soute à charbon flottante pour les chalutiers à vapeur. Il mouilla dans le chenal du Teychan au large d’Eyrac où il resta 22 ans. Fin 1948, est vendu à une entreprise de démolition de Bayonne. (d'après Xavier Hessel)

On voit à l'arrière plan de ces deux cartes des "pontons". Ils étaient plus beaux avant...

La pauvre Jeanne
Une jolie carte montrant des enfants jouant sur la plage de l'Aiguillon
et au fond un entrepôt à charbon

Entrepôts...
En voila deux (Coll. Xavier Hessel)

Baleine

Un graveur bordelais, Joseph Felon, a donné une vue tout à fait romantique du pêcheur du bassin d'Arcachon, qu'il a associé au pâtre des Landes. Je doute fort qu'un vrai pêcheur du bassin ait jamais ressemblé à celui-ci, languissamment occupé à raccommoder ses filets.

Pêcheur et pâtre des Landes

Baleine

A coté de ces mastodontes partant pendant plusieurs mois à la grande pêche, le bassin a toujours offert à ses habitants une petite pêche de subsistance que pratiquaient assidûment ses habitants. Ainsi les douaniers de la Salie qui sans doute lassés de surveiller les mouettes et de mater les jolies femmes nues qui venaient se baigner à l'océan, comme le raconte Jacques Ragot, historien local, trompaient leur ennui en ramassant les os de seiche au bord de l'océan.. Comme quoi dans la seiche, tout est bon...
Le prolifique éditeur de Libourne, Henry Guillier a fait une très jolie carte de ces douaniers, de leurs amis gardes forestiers et de leur tableau de chasse:

Seiches

23-05-2015

 

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