La grande PêcheDate postale : cachet de la poste
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Les 19 marins qui composaient l'équipage du chalutier La Baleine vont vivre une extraordinaire aventure en 1908. Ils vont disparaître pendant 27 jours après l'échouage de leur bateau au large du cap Juby au Sud du Maroc. Des vacances ou de la captivité ? Lisez cette belle histoire en cliquant sur ce lien Le chalutier La Baleine appareille pour une campagne de pêche Pour découvrir l'aventure que vont connaître ce chalutier et son équipage; vous pouvez aussi cliquer sur l'image ci dessous :
Arcachon est le berceau
du chalutage à vapeur : en 1835 le capitaine
Allègre expérimente le premier bateau à vapeur
dédié à la pêche. En 1863 et 1864,
un armateur M. Coycaut, lance successivement deux chalutiers,
l'Emile Pereire, et le Hubert Delille, mais il échoue
et meurt ruiné en 1867. Mais tous ces navires armés à la grande pêche
devaient franchir les redoutables passes du bassin avant d'aller
affronter le grand large de l'Atlantique Nord. Ces passes,
qui relient le bassin à l'océan, sont extrêmement
dangereuses: très étroites, fluctuantes, parsemées
de hauts fonds, elles ont coûté la vie à de
très nombreux marins. Contrairement aux autres grands ports de pêche
français, comme Boulogne, Lorient ou La Rochelle, l'état
n'a fait aucun investissement, pour aider et développer
l'industrie de la pêche à Arcachon. Chaque société de
pêche a financé ses propres équipements.
Les pêcheries achèteront aussi des bateaux pour les transformer en soutes à charbon où venaient s'approvisionner les grands chalutiers en partance pour Terre Neuve ou l'Islande. Deux magnifiques trois mâts en fer, le Belen et le Duquesne, finiront ainsi tristement en "pontons", démâtés, mangés par la rouille avant d'être définitivement mis au rebut à la fin des années 1940. Les voici au temps de leur splendeur: "Le Duquesne et la Jeanne d'Arc, sont des vétérans de la Marine à voile transformés en parcs à charbon pour les besoins des pêcheries. Ils ont été ancrés pendant vingt ans au large de l'Aiguillon. La Jeanne d'Arc a été construite en 1901 par les Chantiers de la Loire. C'est un trois-mâts qui navigue d'abord sous le nom de Belen, puis il est vendu à l'armement Ballande, de Bordeaux qui le rebaptise "Jeanne d'Arc". Il passe ensuite sous les couleurs de la maison Bordes (le plus important armement de voiliers de France) dessert la ligne du Chili, et double le Cap Horn à chaque voyage. Après la Grande Guerre la Jeanne d'Arc est rachetée par un armateur havrais. M.Potet, puis vendue en 1931 aux pêcheries de l'Océan qui la transforment en parc à charbon. On raconte que le magnifique voilier, est entré dans le Bassin, toutes voiles dehors pour la dernière fois, avant de prendre son dernier mouillage à l'Aiguillon. Les chalutiers qui partent en mer viennent accoster à son flanc pour faire le plein de charbon. Après la Libération, il n'existe plus à Arcachon de chalutier chauffant au charbon, et le rôle "d'entrepôt de combustible solide" des charbonniers est terminé. Le Duquesne est livré le premier à la démolition, quelque temps après c'est le tour de La Jeanne d'Arc qui sera dépecée à Bayonne en 1949." (Françoise et François Cottin) Construit par les chantiers de la Loire, le trois-mats carré Duquesne est lancé le 1er juin 1901, à Nantes, pour la Compagnie Maritime Française. Après la 1ère guerre mondiale, il sera affecté au commerce de grains en Australie. Il est désarmé en 1921. Acheté par M. Cameleyre, propriétaire des Pêcheries du même nom, il rallie Arcachon en 1927, pour servir de « ponton », de soute à charbon flottante pour les chalutiers à vapeur. Il mouilla dans le chenal du Teychan au large d’Eyrac où il resta 22 ans. Fin 1948, est vendu à une entreprise de démolition de Bayonne. (d'après Xavier Hessel) On voit à l'arrière plan de ces deux cartes des "pontons". Ils étaient plus beaux avant...
Un graveur bordelais, Joseph Felon, a donné une vue tout à fait romantique du pêcheur du bassin d'Arcachon, qu'il a associé au pâtre des Landes. Je doute fort qu'un vrai pêcheur du bassin ait jamais ressemblé à celui-ci, languissamment occupé à raccommoder ses filets.
A coté de ces mastodontes partant pendant plusieurs mois à la grande pêche, le bassin a toujours offert à ses habitants une petite pêche de subsistance que pratiquaient assidûment ses habitants. Ainsi les douaniers de la Salie qui sans doute lassés de surveiller les mouettes et de mater les jolies femmes nues qui venaient se baigner à l'océan, comme le raconte Jacques Ragot, historien local, trompaient leur ennui en ramassant les os de seiche au bord de l'océan.. Comme quoi dans la seiche, tout est bon... 23-05-2015
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