|
Les sanatoriums du MoulleauDate postale : Cachet de la poste Période de publication :Dater une carte Des milliers d'enfants sont un jour arrivés à
Arcachon, non pas comme aujourd'hui pour profiter du bassin
le temps des vacances, mais pour essayer de se soigner de
ce véritable fléau du XIXème et de la
première moitie du XXème siècle: la tuberculose. "Au XIXème siècle, la tuberculose pulmonaire,
plus couramment appelées phtisie, était considérée
comme le premier fléau social. Le pourcentage de décès
par tuberculose était de 270 en moyenne pour 100.000
habitants soit, pour l'ensemble de la France, et par an, 90.000
décès environ dûs à cette maladie. Nos enfants venaient donc ici dans l'espoir que le "bon air" et une vie réglée viendrait à bout du bacille qui rongeait leurs poumons. Arcachon restera longtemps ce sanatorium en plein air. 6 février 2004 : Une très belle carte sur une partie de football :
Le dimanche 9 septembre 1888, l'inauguration du sanatorium donne lieu à un grand banquet offert par la ville et dont on ignore combien il fit de morts ! Il est impossible qu'une telle profusion de plats et de vins n'ait pas donné l'occasion d'inaugurer aussi les installations sanitaires dudit sana. Jugez-en : voici le menu du banquet:
Le maître d'oeuvre du sanatorium du Moulleau est le docteur Antoine Armaingaud, qui a consacré sa vie aux soins des enfants "scrofuleux et rachitiques". L'établissement du Moulleau est précisément destiné à ces enfants et peut en accueillir 200. Dans une plaquette publiée probablement en 1900, le docteur Armaingaud fait le bilan du fonctionnement de son sanatorium, assurant que "la moyenne générale de guérison a été de 80 %" entre 1887 et 1896 (In "Description de l'Etablissement - Conditions d'admission"), comme le montre ce tableau: Le dr Armaingaud laisse aussi transparaître en quelques lignes amères la difficulté qu'il a eue a réaliser son oeuvre : Ce récit d'une heureuse campagne de parole et de plume, suivie de succès rapides et d'action immédiate, n'aurait pas seulement pour avantage de montrer que, même en France, l'initiative, privée peut aboutir soit à créer des œuvres nouvelles, soit à entraîner les pouvoirs et les budgets publics à leur venir en aide. Il aurait un autre avantage, celui d'encourager par un autre côté encore certains de ceux qui hésiteraient à entrer dans la même voie pour des œuvres analogues. Il en ressort, en effet, que l'on peut consacrer une partie de son activité à des entreprises purement philanthropiques sans être forcément abreuvé d'ingratitude et d'injustice; qu'il n'est nullement impossible, en un mot, d'être apôtre sans être martyr; et qu'il peut arriver, enfin, qu'un philanthrope, loin d'avoir à se repentir de ce qu'il a fait pour les autres, soit au contraire tout disposé à se remercier lui-même de s'être ainsi procuré des joies de beaucoup supérieures à celles qu'il avait connues jusque -là.
La plaquette montre également un plan sommaire du sanatorium : Lisez bien les conditions d'admission ci dessous : à cette époque comme aujourd'hui, il valait mieux être riche et bien portant que pauvre et malade:
Vous pouvez télépcharger cette plaquette qui en dit beaucoup plus qu'il n'est écrit en cliquant sur l'icone ci-dessous : Et si les soins du bon docteur Armaingaud n'y ont pas suffi il reste toujours la solution des pastilles "Arcachon-Vacher". Elles sont à "la sève de pin de la forêt", en vente dans "toutes les Pharmacies de France et de l'étranger", alors forcément si on n'en meurt pas, on ne peut que guérir... Ce traitement permet d'emporter Arcachon dans ses bagages et de bénéficier ainsi toute l'année de la "sève balsamique" (...) "produisant l'antiseptie la plus complète des organes de la respiration"
6/01/14 |
||