Technique:
Inventée en 1865, la phototypie est
une impression à plat obtenue à l'aide
d'une feuille de gélatine bichromatée
insolée sous un négatif de l'image à
reproduire, puis plongée dans un bain faisant
gonfler les parties non insolées. On obtient
ainsi un relief de bosses très mouillées
qui rejettent l'encre d'impression et de creux qui
prennent l'encre en force. Pas de tramage en phototypie.
Gradations de tons continues. Pour en savoir plus,
consulter ce site très complet: La
phototypie, art et technique.
La simili-gravure, née en 1890: Reproduction
en relief où la plaque de métal qui
servira à l'impression est d'abord insolée
sous un négatif tramé de l'image à
reproduire. Si l'on observe à la loupe une
simili, les dégradés en noir et blanc
apparaissent comme une multitude de points plus ou
moins rapprochés, plus ou moins gros. On a
une impression de tons continus, qui ne résiste
pas à un examen à la loupe. Pour en
savoir plus : Charles-Guillaume
Petit : la similigravure.
Plus rare parce que plus chère et plus délicate,
l'héliogravure, inventée en 1878
par Karl Klietsch, est une reproduction photomécanique.
Une plaque est grainée par une fine poudre
de résine, puis recouverte de gélatine
bichromatée. La gélatine exposée
à la lumière en contact avec l'image
photographique à reproduire est plus ou moins
durcie en fonction de l'insolation. Les grains de
résine servent de réserve. Des morsures
successives pénètrent la gélatine
de façon sélective et procurent différentes
profondeurs de creux sur la plaque. Les points de
morsure les plus profonds, permettant un encrage épais,
correspondront aux densités maximales de l'épreuve
finale, alors que les points blancs de l'image correspondront
à l'emplacement des grains de résine
inattaquées par le mordant. Les héliogravures
possèdent une très bonne définition,
due à la finesse des grains d'aquatinte. Pour
en savoir plus : Les
Procédés Photomécaniques en France
au 19ème siècle.