Ce vieux berger, juché sur ces échasses
et appuyé sur sa "troisième jambe"
passe le temps en tricotant. Il est protégé
des ardeurs du soleil et de la pluie par sa cape en peau d'agneau.
Cette région de France était pour les voyageurs
du XIXème siècle une zone d'exploration, comme
pouvait l'être les régions reculées d'Afrique.
Ils en ont rapporté des descriptions saisissantes des
gens. Un de ces voyageurs a rencontré un berger en
1842 et il nous en trace le portrait dans les "Nouvelles
annales des voyages ...", comme vous pourrez le lire
en cliquant sur le lien dans la marge.
Guillier, cet excellent éditeur de Libourne, sait aussi
exploiter un filon quand il en voit un : notre berger si photogénique
est à nouveau mis à contribution sur cette jolie
carte, où le photographe fait aussi poser un couple
de charbonniers :
Grâce enfin à la méthode
employée par Guillier pour numéroter ses cartes,
on sait que ces clichés ont été publiés
la même année en 1902; les cartes portent les
numéros 2033 et 2092, le premier chiffre étant
presque toujours chez Guillier le quantième de l'année:
le "2" représente ici 1902.
Guillier, toujours lui, essaie ici de nous
faire croire que ces bergers
étaient installés dans la ville même,
pour y tondre leurs moutons; il est plus vraisemblable d'imaginer
qu'il a localisé
après coup à Arcachon ce cliché pris
quelque part dans les Landes. Il était d'ailleurs
coutumier du fait et il a publié
une année une carte montrant de jeunes parqueuses,
qu'il a située à Arcachon, à Audenge, à Andernos, à La
Teste etc... probablement pour mieux les vendre
14/06/10