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Les Magasins de la ville

Date postale : cachet de la poste          Période de publication :dater une carte

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Que serait une ville sans ses magasins, lieux de rencontres autant que d'approvisionnements. C'est un truisme que de dire qu'une époque se caractérise par sa manière d'organiser la consommation des gens; au XXIème siècle, on ne pense que "grande surface", "stock zéro", "incitation à la consommation"...; nos aïeux vivaient dans une époque différente, de magasins et de boutiques, de bazar de la ménagère, et les commerçants étaient si fiers de leur commerce qu'ils se faisaient tirer le portrait avec leur personnel et leurs clients par le photographe qu'ils chargeaient ensuite d'éditer la photo en carte postale.

Magasin
L'épicerie Peyre, Cours Lamarque (Carte photo de Lafon, Coll privée)

Epicerie de la Chapelle
(L'épicerie de la Chapelle (Marcel Delboy)

Restaurant du golfe
Ce "Débit-Restaurant" était situé près du golfe, alors près du stade Matéo Petit,
au bout du boulevard Deganne

Epicerie de la ville d'Automne
Epicerie de la Ville d'Automne
(Cliquez sur les cartes pour les agrandir)

Ces cartes sont aujourd'hui très recherchées, pas seulement parce qu'elles donnent une image fidèle d'un temps disparu, mais surtout parce qu'elles ont ceci de magique qu'elles font irrésistiblement penser aux photos de classe de notre enfance. Et je vous cacherai pas que la carte du "Bazar à 55 cts", que vous pouvez voir dans la liste des vignettes en haut de la page, m'a rappelé une boutique très crasseuse où j'allais, enfant, acheter mes "Mistral", rêvant bien sûr de tomber sur un "Mistral Gagnant"...

Je dois quelques un des scans à la gentillesse d'un des visiteurs du site, Jean Michel Dias, qui m'a envoyé plusieurs reproductions, et notamment celle de la charmante épicerie-pâtisserie "Fynregal".

Et avant de vous laisser à votre promenade devant les vitrines de nos magasins je vous invite à regarder cet extrait d'une des cartes, condensé de toute une époque (et peut-être encore de la nôtre):

Epicerie audap

Le patron est assis, entouré de ses femmes debout, épouse ou servantes. Une cliente est aussi là avec son fils, que l'Epicerie Audap, du Moulleau est prête à servir.

Vous verrez dans la série de cartes postales anciennes que je vous propose une carte multivue vantant les cycles Elvish; j'ai d'abord cru à une carte postale éditée par un fan du King de Memphis Tennessee. Il n'en est rien car je viens de trouver sur Internet cette inestimable chose, une plaque de vélo Elvish avec son emblème :

Elvish

En 1928 il y a d'ailleurs une équipe Elvish au Tour de France : "Victor Fontan, vainqueur de deux étapes dont la première étape pyrénéenne, appartient à la modeste équipe Elvish-Wolber; il perd le Tour à cause des trop nombreux chonos par équipes" (vélo101).

En face du Casino d'été, il y avait en ce temps_là un magasin au nom magique "La Maison universelle", suggérant un endroit ou le client pouvait tout trouver, une caverne d'Ali Baba. Le bâtiment existe toujours mais a été déserté par ses derniers occupants, les Affaires maritimes, relogées au port. Le magasin d'ameublement, devant, a depuis longtemps disparu. Il a été remplacé ces dernières années par un restaurant aujourd'hui fermé.

La Maison universelle

Ce magasin est tellement "universel" qu'il se vante dans un guide de 1890-1892 de pouvoir meubler n'importe quel "chalet" en 24 heures, "de quelque importance qu'il soit"...
La gravure ci dessous, reproduction de la photo, permet aussi de mesurer l'importance de la photo dans les publications de ce temps là, en même temps qu'une difficulté technique non encore résolue, l'impression industrielle des photos.

(Collection particulière)La Maison universelle
Cliquez sur les images pour les agrandir

La famille Boutin tenait une épicerie sur le cours Lamarque et comme beaucoup de ses confrères, l'épicier a fait photographier son magasin, posant avec famille et employés devant la vitrine.

Les cartes postales ainsi produtes servaient à la correspondance professionnelle, mais aussi à donner des nouvelles. On apprend ici que le petit André qui pose entre ses parents à gauche sur la carte, vient d'avoir une "crise d'appendicite" cinq jours auparavant et qu'il est "aujou rd'hui hors de danger sauf complications".

On y apprend aussi que les épiceries en ce temps là étaient de véritables bazars où l'on pouvait trouver de tout, puisque Mme Suzanne Boutin informe son correspondant qu'elle lui enverra "(ses) outils aussitôt reçus".

Epicerie Boutin

Dos
Cliquez sur les cartes pour les agrandir

 

6/04/14
   
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