Nous sommes donc avant 1904. Les frères
Neurdein, éditeurs parisiens de grand talent, vont donner
une impulsion décisive à l'édition de cartes
postales en France. Ils seront suivis par d'innombrables autres
et il n'y aura bientôt plus de petit village qui n'aura
pas son épicier ou tenancier de bazar qui s'improvisera
éditeur de carte.
Tous devront respecter cette loi que le dos
de la carte est strictement réservé à l'adresse.
Ils laisseront donc de l'espace côté vue à
la correspondance: au gré de leur fantaisie, à
droite ou au dessous de la vue, un peu ou beaucoup de place.
Les clients, eux, devront respecter cet autre
décret du nombre de mots imposés: cinq mots "de
politesse", pas plus et c'est 5 cts d'affranchissement,
au delà c'est 10 centimes. Le timbre qui devrait être
obligatoirement côte vue est un peu où on veut.
La forme "nuage" est caractéristique de cette
période où il fallait bien laisser de la place
à la correspondance.
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