Arès (35 images)

"Au début du XIXe siècle, Arès et Andernos ne forment qu'une seule commune, créée par la Révolution sur le territoire de l'ancienne paroisse d'Andernos.

Arès"La vie municipale est marquée par la rivalité existant entre Arès, où habitent les notables, et le misérable quartier d'Andernos, peuplé de marins et de journaliers. Le maire est toujours un élu de la section d'Arès, puisque le suffrage censitaire favorise les notables, et les Andernossiens se sentent méprisés par des voisins plus instruits et plus riches qu'eux. Les deux communautés ont de plus en plus de mal à partager un seul cimetière et une seule église, situés à Andernos. Plus rien ne pourra empêcher la séparation lorsque, en 1847, les Arésiens décideront la construction d'une chapelle en bois (future église Saint Vincent de Paul) sur la place centrale de leur village.

"A la demande du conseil municipal unanime, le divorce est prononcé à l'amiable par un décret du Président de la République Louis Napoléon Bonaparte, le 9 janvier 1851. La nouvelle commune d'Arès s'adjuge les deux tiers du territoire, le ruisseau de Cires servant de frontière avec Andernos.

Jetée"La jetée d'Arès se présente comme une chaussée empierrée (une sorte de quai ou de digue ) qui avance sur l'estran perpendiculairement à la côte, jusqu'au chenal. Elle aurait été construite au dix huitième siècle.

"Autrefois, Arès servait de port d'embarquement aux produits acheminés depuis le Médoc par des cas, antiques chariots à quatre roues, tirés par des bœufs. Une fois par mois, les bouviers venaient livrer à Arès, du vin, des salaisons, de la laine, du bois, de la résine ou du goudron, en provenance de Lesparre, Castelnau du Médoc, Sainte Hélène, Lacanau ou le Porge. Toutes ces marchandises étaient chargées directement dans des petits caboteurs bretons, à faible tirant d'eau, qui pouvaient parvenir jusqu'à Arès, car le chenal était beaucoup moins ensablé qu'aujourd'hui.

Aerium"Au milieu du dix neuvième siècle, une forge s'établira à Lège, elle sera approvisionnée en matière première par des caboteurs espagnols, qui livraient leur cargaison de fer et de charbon sur la jetée d'Arès. La création de la Société Générale des Chemins de Fer Économiques des Landes, en 1881, modifia profondément la vie des habitants de la côte nord du Bassin. Le transport ferroviaire remplaça désormais le vieux trafic des produits du Médoc transportés par des cas, et les caboteurs bretons ou espagnols n'accostèrent plus dans un port de plus en plus ensablé. La jetée d'Arès servit désormais à décharger les huîtres dans les petites charrettes à âne des parqueurs..." (Françoise et François Cottin, historiens du bassin)

Il est enfin impossible de parler d'Arès sans évoquer la fondation Wallerstein qui a accueilli des centaines d'enfants malades de la tuberculose, ce fléau de l'autre siècle.

Procession à Arès >

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17/02/14